Hégémonie russe à Paris- Alsace 2017

Publié le 21/06/2017

La façon dont les deux athlètes de l'ancien bloc de l'Est ont dominé le groupe de participants, présentait de grandes ressemblances. Parti de l'arrière-plan dans la première partie de l'épreuve, l'un et l'autre gagnaient petit à petit la tête de la course, couronnée par une victoire retentissante.

Homme de classe, Osipov creusait finalement une avance de 2h 08' sur le jeune talent montant Florian Letourneau. Les autres Français Yves-Michel Kerlau à la 3è place et Serge Georgelin en 4è position, terminaient déjà avec un grand retard de respectivement 5h 30' et de 6h 21' sur le Russe. Pourtant ceux-ci maîtrisaient excellemment leur course et pouvaient couronner leur progression rapide par une place d'honneur groupée. À peine quatre athlètes parcouraient la distance totale (425 km). Le reste du peloton devait arrêter prématurément la compétition. Entre autres aussi nos compatriotes Daniel Vandendaul (après 247 km) et Pascal Biebuyck (après 287 km).

Au début, Vandendaul était néanmoins bien emmené par les deux BWA-ers Théo Bické et Donald Van Meenen vers une belle 6è place provisoire. En cours de route vers Bar-le-Duc, le Wallon de Lens était confronté à des douleurs dorsales. Après le repos obligatoire (2 h) à Bar-le-Duc (204 km), la douleur devenait peu à peu insupportable et, sur le conseil du docteur de l'épreuve, Daniel, profondement déçu, devait stopper la course (= arrêt médical). Un adieu à son "Paris-Alsace" (sa 13è participation !) et la fin d'une carrière brillante comme marcheur de grand fond.

Néanmoins, cette édition pouvait aussi susciter une note positive pour la délégation BWA. D'une part, il y avait chez eux la profonde conscience que cette épreuve de marche athlétique, la plus longue du monde, se rélève une tâche inhumaine, quasiment impossible. D'autre part, leur rôle d'entraîneur constituait une expérience inoubliable et enrichissante. Non seulement les contacts avec notamment le directeur de l'épreuve Jean Cécillon, mais aussi le privilège de jouir des richesses historiques et culturelles de la France (cathédrales gothiques, châteaux, édifices  municipaux aux façades Renaissance…), du vert paysage ondulant des Vosges et de la délicieuse gastronomie de la région créaient une plus-value indéniable pour la délégation flamande.

Traduction : Théo Bické    

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