David Vandercoilden revient sur sa victoire sur les 28 heures de Roubaix 2022

Publié le 22/09/2022

David Vandercoilden : « En raison du Covid, je n’avais plus participé aux 28 h de Roubaix depuis 2018. En 2020, j’avais fait l’impasse pour me concentrer sur le championnat de France des 24 heures qui devait se dérouler juste après, et qui, finalement a été annulé. En 2021, j’ai participé uniquement au championnat de France des 100 km qui avait lieu durant les 28 heures, où j’ai fini 2ème, afin de me préserver pour le championnat de France des 24 heures qui devait se dérouler 4 semaines plus tard, et qui finalement a été reporté. Cette année, aucune compétition retenant mon attention, n’étant programmée avant longtemps, j’ai décidé de faire l’impasse sur le championnat de France des 100 km afin de garder toute mon énergie pour les 28 heures. Malheureusement, je me suis engagé dans de mauvaises conditions. En effet, je me suis blessé sur le grand raid de l’Ultra-Marin début juillet (175 km autour du Golfe du Morbihan). J’ai été négligeant sur les soins, la récupération, et un peu trop optimiste au point de refaire un 100 km assez pointu, moins de 2 semaines après. Mon pied me faisait souffrir en raison d’une tendinite et du releveur bloqué, en plus de soucis intestinaux, si bien que l’avant veille de la course, je renonçais, avant finalement de me raviser le lendemain. Le résultat de ces erreurs est, qu’au départ des 28 heures, je n’avais pas encore récupéré ma vitesse ».

Cette nouvelle victoire semble inespérée… Quelle différence avec votre victoire en 2018 ? 

En 2018, année où j’ai gagné les 28 heures, j’étais bien préparé et motivé, ce qui m’a permis de dérouler l’épreuve dans la sérénité, avec seulement une pensée en tête : Ne pas m’emballer. Le contexte de cette année a été tout à fait différent, dans le sens où je savais qu’à tout moment, je serais peut-être contraint d’arrêter sur blessure. Afin de gérer mon mental, je me suis donc fixé des objectifs intermédiaires, qui une fois atteints, me permettaient d’envisager la suite, si je tenais physiquement.
Ces objectifs étaient les suivants :
♦ Effectuer les 100 km en moins de 12 heures ;
♦ Passer la nuit sans trop ralentir ;
♦ Maintenir la cadence plutôt que de chercher à faire un gros kilométrage à l’arrivée.

Ces objectifs ont été atteints. J’ai donc remporté les 28 heures et j’en suis heureux, même si mon kilométrage me déçoit. Mais au vu de ma condition physique, je ne pouvais pas espérer beaucoup mieux. 

Quels sont vos prochains objectifs ?

En ce qui concerne mes projets, je ne connais pas encore en détail le calendrier des compétitions pour 2023. Néanmoins, je pense participer aux 8 heures de Charly, aux 24 heures de Château-Thierry et au championnat de France des 24 heures. Parallèlement, je cherche des 100 km en allure libre qui me servent de préparation, tels que les 100 km de Belvès en Dordogne, dont c’était la dernière édition cette année et auxquels j’ai participé.

Une participation au Paris-Alsace pourrait-elle être envisagée ?

Pour ce qui est de mon engagement au Paris-Alsace, je n’ai pris aucune décision pour l’heure, n’ayant pas encore étudié le nouveau format de l’épreuve. Si je ne le fais pas, je chercherai à prendre part à une autre épreuve renommée, comme je l’ai déjà fait auparavant, en réalisant 2 fois la Parish Walk sur l’Ile de Man ou l’Ultra-Marin cette année. Peut-être le trail de Madère ou autre… J’étudierai la question cet automne.

Qu’est ce qui vous fait toujours marcher autant ? 

Je marche longtemps parce que je ne sais pas marcher vite et courir. Je marche...parce que...c’est intime.

Publié par Guillaume Joubert
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