Daniel Vandendaul et Pascal Biebuyck : on est prêt à souffrir

Publié le 11/09/2019

Ce mercredi sera donné le départ de Paris-Alsace, mythique épreuve de marche athlétique avec la présence de nos deux athlètes régionaux.
N’ ayons pas du tout peur des mots : c’est une épreuve mythique ! Un truc de fou, comme aiment dire les jeunes ! Un truc du genre le Marathon des Sables pour les coureurs à pied, Ultratrail du Mont ­Blanc pour les amateurs de course nature ou encore le Norseman pour les triathlètes. En marche athlétique, Paris­Alsace, que l’on appelait jadis Paris­-Colmar, fait partie de ces événements sportifs hors normes. C’est ni plus ni moins que la plus longue épreuve de marche athlétique au monde. Plus de 400 kilomètres à parcourir entre Neuilly-sur­Marne et Ribeauvillé avec la présence des plus grands spécialistes mondiaux de la marche dite de grand fond.
Un rendez-­vous incontournable qui fait rêver les adeptes d’une discipline qui est toutefois en souffrance. C’est pourquoi les organisateurs de la légendaire classique pédestre ont opté pour une évolution de sa compétition dont le départ sera donné ce mercredi 5 juin. Paris-­Alsace ne se limite plus à une seule course mais se composera de trois épreuves différentes pour ouvrir la marche à un contingent plus important d’athlètes. Histoire de dynamiser un peu plus une discipline en perte de vitesse !
Une idée pleine de bon sens de la part de Marche Mythique Organisation qui propose trois distances aux athlètes venus des quatre coins du monde et sélectionnés à l’issue du classement établi sur un ensemble d’épreuves sélectives. Il y a la Mythique, soit le Paris-­Alsace classique, avec ses 423 kilomètres. Cette année, il y aura en plus la Vosgéenne et ses 300 bornes. Ainsi que la Nocéenne qui proposera 226 km !

«On est prêt à souffrir»

Ces deux dernières distances font le bonheur de nos deux spécialistes de la marche athlétique. On retrouvera en effet au départ de la Vosgéenne Pascal Biebuyck, citoyen de Basècles et originaire de Saint­-Sauver, et sur la Nocéenne Daniel Vandendaul, le Lessinois d’origine basé aujourd’hui à Lens. 
«L’initiative de l’organisation de Paris-­Alsace est une vraiment excellente  chose» concèdent­ils en chœur. Pour des raisons qui sont propres à chacun, il n’aurait sans doute pas été raisonnable de s’aligner sur la distance mythique. Le fait de pouvoir diminuer le kilométrage permet à des athlètes un peu moins bien préparés, de retour de blessure ou ayant déjà un certain âge de s’aligner et se dire : «On s’aligne sur Paris­Alsace !» 
Mais  attention, ça n’en sera pas moins simple car 200 km restent déjà une barre à franchir. Mais on est prêt à souffrir !»
Ils sont prêts à affronter les courbatures et autres douleurs musculaires, le manque de repos, les cloches, la quasi­-absence de sommeil, la solitude liée à la course en pleine nuit, la difficulté de s’alimenter, les souffrances mentales, les conditions climatiques… «Oui, on est prêt à affronter tout cela», répondent-­ils avec le sourire et dans une bonne humeur communicative.
Bon vent dès lors, Messieurs ! «Ah, il faudra composer avec… Je  parle  du  vent,  hein !», lance Daniel. Bon amusement… s’il y en a ! «Oh oui, pas d’inquiétude, on va s’amuser. On souffre sur la route mais c’est avant tout du plaisir», rétorque encore le Lensois, repris par son compère Pascal. «Certains nous souhaitent même bonnes vacances ! Il ne faut quand même pas exagérer car ce ne sera pas de tout repos. Mais avouons-le, ce n’est pas comme si on allait au boulot.» Mais  au  travail  quand  même car il y a du «taf», comme disent les jeunes ! 

Rendez­-vous à l’arrivée samedi ! 

Loïc Defoort
Saving