Vandendaul boucle la boucle en beauté

Publié le 11/06/2022

Il arrive que certaines carrières, certains parcours, connaissent des fins peu glorieuses, sans relief, qui risquent fort, avec le temps, de tomber dans l’oubli. D’autres, par contre, ont le privilège de se terminer sur une note positive, avec toutes les chances, dès lors, de passer à la postérité. C’est clairement la voie qu’a empruntée Daniel Vandendaul. Car le marcheur lensois de 68 ans avait mis tous les atouts dans son jeu pour se présenter en forme optimale au départ de « Paris-Alsace », du 31 mai au 5 juin. Il s’était notamment astreint à des sorties d’entraînement pour un total de plus de 200 kilomètres par semaine ! Qui dit mieux ? Il tenait d’autant plus à briller, en prenant un maximum de plaisir aussi, qu’il s’agissait de sa toute dernière participation à l’épreuve mythique du grand fond. Verdict ? Mission accomplie sur toute la ligne ! En tout cas, il ne s’est pas retiré sur la pointe des pieds, comme en témoigne sa remarquable quatrième place finale. « Oui, j’avais en tête de monter sur le podium, mais sans me mettre la moindre pression », précise-t-il, avant de revenir sur les différentes étapes de la Castèle et ses 230 kilomètres. « Affûté, j’ai bouclé le prologue à Disney en quatrième position, derrière des concurrents aux solides références et nettement plus jeunes. Le lendemain, je me suis vite posé des questions. Après 100 mètres, j’avais l’impression d’emmener des sacs de plomb. Un « jour sans » assez inexplicable au niveau des sensations, mais heureusement sans impact négatif sur mes chronos. Les derniers jours, par contre, j’ai eu de très bonnes jambes, ce qui m’a permis de négocier au mieux les trois fameux cols au programme, dont celui du Calvaire ». Comme toujours, des images vont rester à jamais. Daniel en épingle quelques-unes. « Moi qui adore la chaleur, j’ai particulièrement apprécié la traversée des Vosges et de ses décors fabuleux par 32 degrés. Et puis, quelle arrivée à Kaysersberg ! C’était le week-end de Pentecôte. Il y avait un monde fou et nous devions nous frayer un chemin au milieu de la foule. Cela m’a rappelé les ambiances d’il y a quelques décennies. Enfin, j’ai ressenti pas mal de respect par rapport à tout ce que j’ai pu réaliser. D’aucuns m’ont d’ailleurs surnommé le « passeur d’idées », vu ma volonté de transmettre cette passion ». Ouverte en 1988, la page se tourne donc pour le Lensois. Et quelle page ! Elle renseigne quand même neuf top-10 et trois top-4 en 16 participations aux diverses formules de « Paris-Alsace ». Pour autant, il ne va pas s’arrêter comme ça, du jour au lendemain. C’est mal le connaître. « Après 62 ans de pratique sportive, je mets effectivement le mode compétition en « off ». J’ai atteint tous les objectifs possibles et je n’ai plus aucune attente. Cette fois, c’est bel et bien terminé. Mais la marche fait partie de ma vie, et je vais continuer. Pour d’autres bonnes raisons. Faire découvrir la discipline, d’abord, par le biais des entraînements avec Vertigo. Et puis, rien de tel que le sport pour repousser la vieillesse et surtout, s’assurer la santé ». Malgré tout, parce que c’est prévu de longue date, il va encore participer au rendez-vous de Wadelincourt, fin août. « C’est chez moi, dans mon « jardin ». Pour le fun, donc. Et puis, l’organisateur est un ami. Maintenant, je n’ai pas encore décidé la distance sur laquelle je vais m’aligner… » Daniel n’a jamais oublié de le rappeler, et le fait donc une dernière fois : « Ce genre d’expérience ne se vit pas seul. Sans les partenaires, jamais je n’aurais pu me lancer. Et sans l’équipe super polyvalente qui m’a accompagné, j’ai vraiment pu me concentrer sur l’essentiel.

Merci 1000 fois à tous ». Merci aussi à ce sportif hors pair pour avoir si bien représenté la région à l’international.

F.MI
Saving