Daniel Vandendaul : «En mode guerrier pour mon dernier Paris-Ribeauvillé»

Il le dit lui-même : «Je suis presque un dinosaure dans l’histoire de Paris-Colmar !». Lapsus révélateur de celui qui a connu les plus belles heures de l’épreuve qui a zappé le mot Colmar pour le généraliser à l’Alsace ! «Je prendrai le départ à Neuilly-sur-Marne pour la 14e fois de ma carrière. Pourtant, après mon abandon en 2017, j’avais dit plus jamais, c’est fini pour moi». Deux ans plus tard, il est de retour : «Oui mais sur la plus petite distance» précise de suite le Lensois de 65 ans. «Parce que la Mythique, ce n’est plus pour moi !». Il faut accepter son âge et aussi les limites de son corps. «La Vosgéenne et ses 300 km ne sont pas inaccessibles mais ça reste long comme effort ! Quand, avant les 24 h de Wadelincourt superbement organisées par Pascal Biebuyck et toute son équipe en août dernier, j’ai appris que la Nocéenne, à la base dédiée uniquement aux jeunes marcheurs désireux de se lancer sur le long, serait finalement ouverte à tout le monde, j’ai fait le nécessaire pour en être, validant mon billet sur ce très beau circuit de Wadelincourt».

Une qualification qui a de quoi impressionner la communauté des marcheurs, épatés par la longévité de Daniel ! «J’ai 65 balais, un âge auquel on parle de retraite, de repos bien mérité. La marche me permet de ne pas voir les choses comme cela ! Le sport, c’est ma passion, ma drogue, l’assurance d’avoir la pêche, ma manière de repousser la vieillesse. Avec une belle carotte qui me fait avancer : la compétition ! Quand je sors à 6 h du matin pour un entraînement, c’est la forme ! C’est ce qui me plaît», raconte celui qui en sera toutefois à son dernier Paris­-Alsace. «Et cette fois, ce sera bien le cas ! Après, je me lancerai plus sur des 20 et 50 km, distances qui n’impliquent pas un encadrement spécifique. Car la marche dite longue n’est pas un sport individuel.  Sans  un  staff  complet, vous n’êtes rien», rappelle Daniel qui ne semble pas usé par ses 58 années de sport. «Oh, non ! Même si mon épouse me dit que je dois me calmer, et elle a sans doute raison, physiquement, mentalement, je suis au top ! Pour aborder ce Paris-Alsace, je suis en mode guerrier. Les doutes qui étaient les miens à mon retour en 2014 après mon arrêt en 98 ne sont plus là. Ici, je suis serein car l’épreuve, je la maîtrise. Je suis prêt à aller au combat». 

L.D.

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