Vandendaul : nouveau podium 30 ans plus tard !

La troisième a été la bonne ! Quand il a repris sa foulée sur les routes, après une longue interruption, Daniel Vandendaul n'avait qu'un objectif en tête : prendre le départ de la mythique épreuve Paris-Ribeauvillé et surtout, en franchir la ligne d'arrivée. Après deux échecs indépendants de sa volonté, le marcheur lensois est arrivé à ses fins, ce week-end. «Résultat payant, après une longue préparation physique et mentale», lance-t-il. «Bien sûr, la seconde place est la plus mauvaise, d'autant que je me sentais on ne peut mieux. Mais bon, elle me permet de refermer mon livre du grand fond. Il s'agit quand même de mon meilleur classement sur les 14 éditions de Paris-Ribeauvillé auxquelles j'ai participé. Certes, jadis, c'était 533 kilomètres. Il faut cependant s'en remettre à l'échelle du temps. Tout ça pour dire qu'à 65 ans, je considère ma performance de ce week-end comme la plus belle !». Passion, motivation et détermination ont toujours guidé les pas de Daniel qui, fait exceptionnel, a eu l'honneur d'un podium, samedi, soit 31 ans après le dernier ! 
«Quand on se donne les moyens d'atteindre un objectif, il ne peut vous échapper !». Modeste, le marcheur explique aussi sa réussite par la nouvelle formule de la compétition. «Cette version revisitée de Paris-Ribeauvillé, avec tros distances, ce n'est que du bonus pour la discipline. Aujourd'hui, il n'est plus concevable de se lancer sur 500 bornes ou plus. Il n'y aurait personne au départ».  

Une persévérance qui force le respect !

Daniel a couvert un peu plus de 230 kilomètres ce week-end. Tout a bien commencé, avec la victoire au prologue. «Je voulais montrer que j'étais là ! J'ai marché à la moyenne de 9,400 km/h, soit plus vite qu'à l'entraînement. Le vrai départ, lui, s'est déroulé dans des conditions apocalyptiques. Quel déluge ! De la boue coulait dans les rues. J'ai souffert musculairement. Par chance, le lendemain, le soleil a refait son apparition. Mes deux rivaux m'ont alors dépassé, mais j'ai fait en sorte de ne pas laisser l'écart grimper à plus de 20 minutes. J'ai bien géré, sans stress, sans me mettre dans le dur. Après le jour de repos, je devais «dégommer» pour rattraper le deuxième, puis le premier. En tête dans les cols du Bonhomme et du Calvaire, les sensations étaient si bonnes que j'ai compté neuf minutes d'avance sur le plus proche poursuivant, âgé de 28 ans. Mais il restait dix bornes et dans la descente, il s'est progressivement rapproché. Quand il m'a doublé, j'ai levé le pied pour savourer le moment, et le décor, avant de franchir la ligne. Grand souvenir ! Je ne pouvais imaginer mieux pour finir ma carrière. Merci à l'équipe, à la famille et aux sponsors, sans qui cela n'aurait pas été possible».

Au «national» de 20 km   

Et maintenant ? Si le grand fond, c'est déjà de l'histoire ancienne pour Daniel, il n'a pas fini de marcher. «Je me suis déjà renseigné à propos du championnat de Belgique de 20 kilomètres. S'il est organisé, j'y serai !». 

Tout arrêter ? Inconcevable pour cet athlète hors du commun qui détient la 9ème performance belge de tous les temps sur 100 km marche (9 h 59' 50") et la 5ème sur 200 km (22 h 03' 51" / vitesse moyenne 9,064 km/h). Sans oublier deux 2ème places et une 3ème place aux 28 Heures de Roubaix, avec une meilleure performance de 246 bornes à une vitesse moyenne de 8,748 km/h ! Qui dit mieux ?

F.MI.

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