Vandendaul : entre 30 et 31 heures

Placed at 10/09/2019

Si le prologue est prévu sur le coup de 16h, les participants doivent passer la visite médicale d’usage avant midi. Une formalité pour le Lensois de 65 ans, affûté.
«Le travail a été accompli et tout est sous contrôle», avoue-t-il sereinement. «Il n’y a pas de secret, j’ai respecté à la lettre le programme d’André Stalpaert, en veillant à une bonne récupération et à une alimentation adéquate. L’expérience aidant, j’ai aussi tenu compte de certains signaux afin d’éviter le surentraînement. Ainsi, je n’ai pas hésité à postposer une séance quand, par exemple, je me sentais un peu plus fatigué. J’ai donc suivi une préparation idéale avec, au total, environ 3.000 kilomètres couverts depuis le 1er janvier, sur les cinq derniers mois. C’est rassurant, cela accroît encore mon capital confiance, déjà solide grâce à mon résultat sur l’épreuve en ligne du Grand Est, mi-avril».

«MÊME PAS UN RHUME !»

C’est sûr, Daniel Vandendaul tient à marquer le coup, à briller, à l’occasion de sa dernière participation à une épreuve de grand fond : «La dernière longue distance, en effet», précise-t-il. «Mais je ne vais pas arrêter la marche athlétique pour autant, et encore moins la compétition, d’ailleurs. Tant que la mécanique répond, que le corps suit ! Ici, j’espère signer le meilleur temps possible, entre 30 et 31 heures au total. Ensuite, advienne que pourra, même si je compte me retrouver quelque part en haut de l’affiche… Je me sens tellement bien». Ces dernières années, le citoyen de Lens a dû composer avec pas mal de contrariétés, dont deux blessures au genou. Mais depuis neuf mois, c’est le calme plat. «Aucun bug n’est venu perturber la période d’entraînement. Même pas un rhume (rires) ! C’est encourageant, et c’est ce qui me pousse à croire en mes chances».

AH, LE COL DU CALVAIRE !

Le Lensois entend bien la saisir, cette opportunité un peu tombée du ciel. «Quand je suis revenu dans le parcours en 2014, je voulais à tout prix franchir une fois encore la ligne à Ribeauvillé. Cela n’a pas été possible, pour diverses raisons. Cinq ans plus tard, je peux à nouveau envisager cette performance car la Mythique a changé de formule. Sans cela, je ne me serais plus présenté au départ. C’est une nouvelle occasion. Et pour moi qui ai aussi cinq ans de plus, la distance de 230 bornes s’avère plus maîtrisable».
N’empêche, le parcours n’est pas de tout repos avec, notamment, les Cols du Bonhomme et du Calvaire : «Ça grimpe sec jusqu’au téléphérique, le point culminant de la région, avant d’amorcer la plongée vers Ribeauvillé. Et croyez-moi, descendre n’est pas nécessairement plus facile, surtout en fin d’épreuve. Tout le poids repose sur la pointe des pieds, et il faut constamment se retenir, «être sur les freins». À choisir, j’aime mieux monter que l’inverse, surtout sur les longues distances». Une chose est sûre : le passionné va chercher à prendre un maximum de plaisir avant de refermer le chapitre du grand fond.

F.MI.
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